Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 22 août 2020

Goûter chez « Patapain »

s-l500.jpg

 

Goûter chez « Patapain »

Jeudi, veille de notre retour, il faisait une chaleur dite « chaleur à crever » dans notre coin de vacances.
Nous avions renoncé à emmener les petites au parc.
On veut les épuiser, certes, mais pas les tuer.
Quoique… Par moment…
Elles se sont baignées et la lumière de mes jours a dit « les filles ! On va prendre un goûter chez Patapain ! C’est climatisé ! »
Nous sommes donc allés tous en chœur chez « Patapain ».
C’était climatisé moyen.
En réalité, ça suivait la température de dehors au quart de degré près…
Nous nous sommes assis à deux tables que nous avions réunies et avons « goûté », « pris notre quatre-heures » comme on dit encore parfois.
Il fallut reprendre quelque chose pour la plus petite, celle qui ne mange jamais sauf en dehors des repas.
Heure-Bleue a ouvert son porte-monnaie et a tendu une pièce de deux €uros à Merveille.
En voyant cette pièce destinée à la boulangère, ça m’a rappelé quelque chose immédiatement.
Quelque chose que je vous ai sûrement déjà dit mais bon, j’ai le droit de radoter, hein, on est au mois d’août et les blogs sont peu fréquentés…
C’est curieux, j’ai des souvenirs comme ça.
Des souvenirs de bêtises dont nous étions persuadés être les seuls à avoir eu l’idée.
Il y avait à la maison, planquée en haut de l’armoire, une boîte en bois, une sorte de plumier.
Nous l’avons prise, ouverte et nous avons trouvé plein de pièces de 1 franc et deux francs... de 1914.
Des pièces en argent massif !
C’était l’année où ces pièces de 1 Franc avec la Semeuse inaugurèrent le « Nouveau Franc ».
Les mêmes ! Exactement les mêmes !
Seul le millésime et le métal avaient changé.
Nous avions acheté plein de bonbons avec, pensant gruger la marchande.
Inutile de s’étendre sur la version longue de « Ramona » que nous avons entendue quand la boulangère a alpagué ma mère, lui disant « Vos enfants ont acheté vingt francs de bonbons avec ces pièces ! Elles sont fausses ! Ils m’ont payée avec des fausses pièces ! »
Cette hyène de boulangère avait évidemment attendu de voir ma mère accompagnée des trois coupables, nous avions onze, dix et huit ans, pour déclarer la guerre...
Ma mère nous a jeté un œil noir, a payé, a récupéré les pièces (dont une de 2 Francs, exacte réplique de la pièce de 5 Francs mais dont on avait caché le « 2 » avec une petite boulette de chewing-gum, ce qui fit découvrir la supercherie).
Puis, une fois les pièces remises dans son porte-monnaie, ma mère déclara « Finalement, vous y avez perdu, ces pièces sont en argent, impeccables et valent bien plus cher que les vingt Francs qu’elles comptent... »
Oui, ma mère était une garce, elle adorait faire ce genre de chose…
Une fois rentrés à la maison, ma mère a posé les courses, nous nous sommes planqués, manœuvre peu aisée dans l’appartement minuscule où nous nous entassions à six.
Et ma mère nous appela d’une voix qui n’était pas sans rappeler celle de Lara Fabian.
Aujourd’hui encore, Lara Fabian me fait peur, c’est la seule qui crie aussi fort que ma mère...
Je crois bien que j’ai les fesses qui cuisent encore.
Et je suis sûr que si elle n’est pas morte, la boulangère regrette encore d’avoir rendu les pièces...

PS : Pour information, la pièce de 1 franc dont j’ai mis la photo est proposée à 1.620,00 €.
Si la boulangère savait ça…

 

Commentaires

et les pièces de 2F de 1950 (càd 2 c) elles valent quelque chose ? :-)

A vrai dire, j'ai plutôt gardé des pièces de pays étrangers... en souvenir ..

Écrit par : Ambre | samedi, 22 août 2020

Bien fait pour la boulangère ! Ça compense le chaud aux fesses. Na.

Écrit par : Yvanne | samedi, 22 août 2020

M'enfin, je trouve quand même que vous étiez bien polissons les petits Parisiens ! ;-)

Écrit par : Yvanne | samedi, 22 août 2020

Si j'ai bien compris, votre mère vous faisait marcher à la baguette ?

Écrit par : Passion Culture | samedi, 22 août 2020

Une histoire qui finit bien pour votre maman.

Écrit par : Mme Chapeau | dimanche, 23 août 2020

Bien fait pour cette garce de boulangère, mais la chanson le dit, elle a des écus en réserve, elle pouvait bien se passer de vos pièces !.

Écrit par : delia | lundi, 24 août 2020

Les commentaires sont fermés.